En 2012 c'est la gauche qui est
sortie vainqueur ; une gauche qui a pour centre de gravité le PS, une gauche
social démocrate, qui n'est peut être pas la gauche de tous ( ceux qui disent
que ce n'est pas leur gauche ne sont pas au gouvernement, ou ils ne le disent
pas quand ils y sont!), une gauche qui est peut être minoritaire, qui est dans
une position inconfortable, qui doit louvoyer pour gouverner mais qui gouverne
avec FH et qui essaye de réussir, nous verrons en 2017! Cette gauche là a
besoin de notre soutien, pas de nos sarcasmes.
Ce n'est pas la colère des gens
de gauche que je critique je peux la comprendre nous partageons les mêmes
valeurs, et les mêmes attentes, mais j'ai du mal à comprendre les sarcasmes,
les railleries, les ébauches de conflits (surtout des frondeurs plus que des
autres partis de gauche souvent minoritaires). Ces tactiques politiciennes ne
font pas avancer, au contraire, elles risquent de faire le jeu de l'extrême
droite.
Soyons réalistes si la gauche a
gagné en 2012 c'est encore la droite qui tient de nombreuses et importantes
manettes (médias, banques, économie), sans parler de l'Europe. FH a une très
petite marge de manœuvre, rappelons lui nos valeurs, nos utopies, ce vers quoi
nous voulons aller, mais laissons le travailler, il prend des risques, les
résultats ne peuvent être immédiats. Il a besoin de notre compréhension pas de
nos critiques qui ne sont le plus souvent pas réalistes.
Le débat n'est pas de savoir s'il
faut mener ou non une politique plus à gauche, il faut obtenir des
résultats. Arrêtons de nous déchirer, échangeons intelligemment cela
nous permettra de partager nos points de vue et de nous enrichir les uns les
autres, mettons en avant la confrontation, pas le conflit. Nous devons
garder en mémoire la phrase d'Etienne Balibar avant l'élection de FH :
"Notre société est minée par la violence, la défiance et l'antagonisme,
elle ne sait plus accepter les conflits, les organiser et en négocier l'issue,
Hollande est un négociateur, c'est l'homme de la situation"